La beauté du mal de Wendy Higgins

Bonjour, je m’appelle Mathilde et aujourd’hui j’ai une confession à vous faire. Je crois que je dois enfin m’ouvrir les yeux et du même coup vous éclaircir sur ma personnalité bipolaire de lectrice. J’adore ou je haïs. Voilà! Je l’ai dit, maintenant vous savez tout. Quand je prends un livre pour m’immerger dans son histoire,  il m'arrive parfois d'avoir une certaine difficulté à nuancer mes opinions sur ma lecture. Heureusement pour moi et les livres que je lis, je suis une lectrice assez facile à satisfaire. Quand je lis, je ne lis pas seulement avec mes yeux mais avec tout mon corps, mon âme et mes émotions. Je deviens rapidement absorbée et passionnée par les mondes imaginaires qui peuplent mes romans. Cependant, lorsque je n'aime pas une lecture, c'est avec autant de fougue et de passion. Ma décision est sans équivoque! Malheureusement, pour Wendy Higgins j’ai détesté avec passion son livre, La beauté du mal. Je le redit, j’ai de la difficulté à voir tout en couleur et en nuance quand je parle d’un livre que je n’ai pas aimé. En ce qui concerne ce livre je ne vois que la couleur noire, noire comme une nuit interminable et sans espoir.  

Anna Whitt a un secret :elle est la pureté incarnée. Elle cache à tout le monde sa vrai nature; ses pouvoirs qui lui permettent de détecter l’humeur des gens qui l’entourent. Anna est une sainte, mais elle est attirée comme un papillon vers la lumière à la drogue et à l’alcool. La jeune fille fait tout pour se battre contre ses désirs. Mais est-ce qu’elle peut se battre contre sa vrai nature et son destin? Est-ce que vous pouvez être une sainte quand votre père est un démon qui incarne le péché de la consommation? Pour trouver les réponses à ses questions, la jeune fille s’embarque avec le fils du démon de la luxure dans un road trip pour découvrir ses origines. Oh boy…

Je ne veux pas faire le procès de l’écrivaine, mais pour moi, ce livre représente tous les clichés et défauts de la littérature adolescente. Vous avez d’un côté, la virginale Anna qui croit qu’elle n’est pas belle parce qu’elle a un grain de beauté sur le dessus de la lèvre et qui va tomber en amour avec le mauvais garçon. De l’autre côté, vous avez Kaiden, le sexy, séduisant musicien avec un accent anglais qui croit qu’il ne mérite pas d’être aimé. Naturellement, les deux adolescents tomberont amoureux et sauveront le monde. Je comprends pourquoi ce livre a plût à tant de jeunes filles. Mais à mon avis, l’auteure suit la recette à merveille et nous sert un roman sans aucune originalité, avec des dialogues à grincer les dents, des personnages risibles et une quête absolument grotesque. La leçons à retenir et que si vous voulez écrire un best seller pour adolescent vous devez suivre cette recette :

• ½ tasse de fille vulnérable qui a un destin inconnu mais incroyable et qui possède une force intérieure qui va lui permettre de sauver le monde
• 1 ½  tasse de convaincre votre public que votre personnage masculin est ultra sexy en nous le rappelant à chaque page
• 1 c. à soupe d’accent exotique pour rendre le héro plus attirant
• 1 c. à thé de tension sexuelle
• 1 c. à thé de road trip sans aucune supervision parentale
• 1 pincée de paranormal

Et voilà, vous avez tous les éléments pour créer un livre dont toutes les jeunes filles vont tristement s’arracher une copie.

Réalistement, on ne peut pas toujours aimé les livres qu’on lis. Mais j’aimerais bien récupérer les quelques heures que j’ai gaspillé à lire celui-ci. Wendy Higgins je te dis à la prochaine avec, je l'espère, un meilleur livre. 

Mathilde Courtemanche