La
vérité est que j’ai été attiré par la beauté de sa couverture comme
une aiguille magnétique qui a trouvé son pôle. J’ai immédiatement sautée sur la copie qui se
trouvait chez mon libraire et pour rien au monde je ne voulais m’en départir, malgré
les efforts du caissier. Je rentre chez moi, le cœur remplit de bonheur à l’idée
de m’enfermer avec un énorme café et mon nouveau livre brillant aux effluves séduisantes. Me voici donc confortablement installée avec Bouboule (mon chat) à mes
pieds et c'est avec une certaine excitation que je plonge le nez dans mon nouveau livre, promesse de
grands divertissements pour les amoureux de littérature adolescente. Malheureusement,
le charme du livre s’est rapidement éteint après ma lecture du premier
chapitre. Quoi dire du second chapitre qui m'a fait l'effet d'une douche froide. Révélation choc: malgré mon aversion pour ce premier tome, j’ai tout de même lu la série complète. Que voulez-vous? Keira Cass tend les
bons hameçons et réussit à vous accrocher à cette histoire qui, bien que ridicule par moment, n'en est pas moins divertissante.
La sélection est un homologue littéraire
à la téléréalité The Bachelor. America
Singer a été choisie pour faire partie d’une sélection de 35 filles s'affrontant pour gagner le cœur du Prince Maxon, futur roi d’Illeá; royaume né des ruines des
États-Unis. Seulement, America ne vit pas cette sélection comme un rêve
digne des contes de fées. Il s'agit plutôt d'un véritable cauchemar puisqu’elle est amoureuse de son voisin Aspen. Arrivée au palais, les idées préconçues
d’America seront détruites par sa rencontre avec Maxon et les attaques
incessantes des rebelles pour l’abdication de la monarchie.
Arggghhh…
oui vous venez de lire un grognement. La
Sélection est un amalgame de tous les clichés de romans adolescents réunis
sous un emballage scintillant de robes, de princesses et de dystopie. Keira
Cass respecte la formule du roman adolescent et crée une intrigue qui ressemble
à une peinture à numéro. Ce beau livre bleu passe rapidement d’ennuyant à
prévisible. Je ne peux pas dire que je suis rester sans émotions face à cette
histoire. Oh que non! Des émotions, j’en ai vécu assez pour rivaliser avec une soirée
des Oscars. J’ai rarement aimé détester autant un personnage que notre héroïne
America Singer, la chanteuse et musicienne hors pair. Oui, vous avez bien lu. Mademoiselle
Singer est une chanteuse. Voilà une grande preuve d'originalité et un fin trait d'esprit de la part de l'auteure. Mon amie America
passe son temps à se rouler dans ses draps luxueux en mangeant des pâtisseries et à se plaindre qu’elle ne veut pas être au palais et devenir la futur reine. Parlez moi d'un personnage sans profondeur. Autre point qui m'enrage dans ce roman c'est qu'il n'y a rien de pire que de lire une histoire d'amour qui contient un triangle amoureux sans ambiguïté. Où le choix sensé pour la protagoniste est plus qu'évident. Je vous
présente les participants: d’un côté vous avez un prince qui vous adore pour des
raisons méconnus même si vous passez votre temps à être exécrable face à
ses avances et de l’autre, vous avez votre ancien copain qui a décidé de
rompre avec vous parce que vous lui avez offert de l’argent et qu'il ne pouvait pas le supporter car pour lui l'homme doit être le seul pourvoyeur du couple. Le suspense est insoutenable. Je me demande
bien qui America va choisir…
Force est pourtant de constater que, malgré
mes sentiments face à ce livre, plusieurs jeunes filles adorent cette série.
Pourquoi? Eh bien, Keira Cass utilise tout son arsenal pour attirer
l’attention des jeunes filles et ensuite capturer leur cœur d'adolescente. L'intrigue de ce livre à tout pour plaire: les belles robes, l’histoire
d’amour, les intrigues de la cour, l’aspect télé-réalité, l’amitié improbable,
un concours télévisé à la Hunger Game,
sans oublier la petite touche de dystopie pour rendre le tout un peu plus edgy et actuel.
La Sélection réussit avec ses trois cent
pages à vous exaspérer et à vous faire rouler des yeux au moins trois cent fois. Je vous avertie que vous risqué également d'avoir des envies de meurtre réparties équitablement entre les personnages d‘America
et d’Aspen. Hélas, vous vous retrouverez comme moi à la fin du premier livre et vous n’aurez qu’une
seule envie : lire le deuxième tome. Et oui, malgré tout le ridicule
de cette histoire, vous serez assurément divertie. Si vous décidez de vous
lancer dans cette série avec un simple désir de divertissement, vous ne serez
pas déçus. Cependant, j’ai le devoir de
vous mettre en garde: ce livre peut vous causer des migraines à force de rouler des yeux!
Mathilde
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