23 mars 2015

La face cachée de Margo (Paper town)

Après plus d'un mois de côtoiement sur Internet, je crois que nous sommes assez intimes pour que je puisse divulguer en toute honnêteté mon amour irrévocable pour John Green. Dire que je suis en admiration devant cet écrivain est un euphémisme. Je suis plutôt une mordue de ces histoires comme un loup affamé est devant un steak saignant. Maintenant que vous avez été prévenue de mon idolâtrie pour cet homme exceptionnel, passons aux choses sérieuses : l’histoire de Q.


Quentin «Q» Jacobson a passé sa vie à observer et à aimer de loin sa voisine Margo Roth Spiegelman. Margot, animée par une passion féroce pour le mystère qui a passé sa vie à saupoudrer des énigmes derrière elle. Un soir qu'elle se faufile furtivement à travers la fenêtre de la chambre de Q habillée comme une ninja, elle demande l'aide du jeune homme pour mener à terme une nuit de vengeance. Naturellement il la suit sans hésitation, même quand elle lui explique que son plan nécessite trois poissons emballés individuellement, du Veet (un produit de filles pour raser les jambes), de la Vaseline, du Mountain Dew, une douzaine de tulipes, une bouteille d’eau et une canne de peinture bleue. Après une nuit de vendetta et un arrêt illégal chez Sea World, Q retourne à l’école pour découvrir que Margo a disparu. Pareille à un sentier semé de miettes de pain, Margo laisse à Quentin une suite d’indices et d’énigmes qui laisse croire au jeune homme qu’il n’a jamais réellement connu la jeune fille.

Que fait-on quand réalité devient fiction? Voilà LA question au cœur du sublime roman La face cachée de Margo. Encore une fois, John Green délivre la marchandise et nous sert sur un plateau d’argent une histoire absolument incroyable avec un message universel qui brise les frontières du genre et de l’âge : aimez-vous une personne pour ce qu’elle est réellement ou aimez-vous l’idée que vous avez de cette personne?

 La face cachée de Margo c'est ... 


Une bande d'ami. D’un côté, vous-avez Margo, véritable génie criminelle qui n'en fait qu’à sa tête et qui ne respecte pas les règles, même celle de la ponctuation. Et qui adore par dessus tout le mystère. Ensuite il y a Q qui est la définition exacte du terme « ordinaire », qui tombe en amour avec l'énigme que représente sa mystérieuse voisine. Et que serait un personnage principal sans sa ribambelle de personnages secondaires tout a fait charmants, qui sont des portraits réalistes d’adolescents qui pensent aux filles, aux jeux vidéo et à la bière. Il n’y a que dans un roman de John Green que des personnages peuvent être les plus grands collectionneurs de Père Noël noires ou être les créateurs d’un double de Wikipédia qui se nomme Omnictionary. Une des forces des romans de John Green sont ses personnages toujours imparfaits mais dont vous ne pouvez vous empêcher de tomber amoureux.

MALDERALEH ou un road trip hilarant qui vous donnera envie de tout laisser tomber pour partir à l’aventure avec vos amis. C’est un moment jubilatoire pour le lecteur! Un segment du livre parsemé de répliques à se tordre de rire et de réflexions qui, sans être des plus originales, délivrent un message important. John Green nous rappelle que bien souvent le voyage est plus important que la destination et que tout ira pour le mieux si on s'attaque à la vie avec une touche d'humour et de risque. 

Les post-its. La force incontestable de John Green est sa plume humoristique, prenante, sensible et qui portrait à merveille l’adolescence; cette période de naïveté, d’insouciance et de sentiments explosifs. Ces dialogues marqués d’intelligences toucheront tous les amoureux de littérature. Loin d’infantiliser les jeunes, elles rehaussent et glorifient l’intelligence et le sens de la répartie. Tous mes romans de John Green sont assaillis de milliers de post-it pour marquer des citations que j’ai aimés. La face cachée de Margo ne fait pas exceptions à cette règle. Je pourrais écrire des paragraphes entiers sur mon admiration pour l’écriture de cet homme, mais je préfère  laisser son travail parler de lui-même :

«- Drôle d’usage des majuscules, ai-je fait remarquer.
- Oui, je suis une fervente adepte de la majuscule aléatoire. Les règles qui régissent les majuscules sont trop injustes vis-à-vis des mots du milieu.»

«Si on me disait un jour qu'il ne me restait plus que vingt-quatre heures à vivre, je me précipiterais dans une des bienheureuses salles de classe de Winter Park High School, où nul n'ignore qu'un jour dure un millier d'années.»


Les villes de papier. Ce concept intelligent qui illustre à merveille l'idée qu’une personne a plusieurs facette et que parfois on aime plus l'idée de l'amour que la personne en tant que telle.


La face cachée de Margot est avant tout une histoire prenante et atypique qui portrait une belle amitié et le basculement de l’adolescence à l’âge adulte. C’est une lecture qui plaira à tous et je vous la recommande fortement pour la somme de plaisir immense qu'elle va vous apporter et également parce que le livre sera adapté au cinéma et qu’il sortira le 24 juin 2015. On s'en reparle donc cet été, un pop-corn à la main!





Mathilde Courtemanche 



3 commentaires:

  1. Je l'aime aussi beaucoup! Excellent billet, très inspirant... C'est un plaisir de vous lire.

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    1. Merci! J'adore John Green et ça fait toujours plaisir de recevoir des commentaires positifs.

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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